Les grands magasins
Laissons les “grands magasins” quelques instants, et changeons d’ambiance.
Nous voici, ma cousine et moi, à Canal Street à Ka Chinatown après une virée à Times Square.
A peine sorties du métro, nous nous faisons accoster par un pakistanais qui veut ABSOLUMENT nous vendre des parfums..
D’abord dubitative devant certaines boîtes de fragrances à l’orthographe douteuse, je lui laisse sa chance et je sens le “J’adore” de Dior. Devant la grimace que je fais quasi-instantanément, le vendeur insiste sur le fait que le parfum soit authentique..Hé bien ma foi, je peux vous assurer que la seule chose qui méritait un tampon ” De Paris ” dans tout ce magasin…c’était moi. Nous nous sommes dépêchées de sortir avant de mourir asphyxiées.
C’est alors que je tombe sur une enseigne que j’avais visité quelques jours auparavant, sur Broadway: Mystique Boutique.
J’avais prévu d’y retourner, mais c’était sans savoir qu’en fait, Mystique n’est pas un store unique mais une mini-chaîne de boutiques, que l’on pourrait comparer à Miss Coquines en France car leurs concepts sont assez similaires comme vous allez le voir.
Point essentiel chez Mystique Boutique: LE PRIX. Les articles ne sont pas d’une qualité folle (c’est plutôt cheap), les cabines d’essayage sont un peu sommaires, les fabricants sont asiatiques, le merchandising n’est clairement pas une priorité..Mais vous savez quoi ? De toutes les boutiques que j’ai pu visiter jusqu’à présent, Mystique est la SEULE où j’ai trouvé des vêtements vraiment intéressants et portables. Je suis d’ailleurs repartie de là avec un blazer rose, après avoir craqué sur des blouses camel, des jupes plissées longues à 25 dollars ou encore des compensées en daim (mais comme d’hab, il n’y avait pas ma pointure, bref..).
Je tiens à préciser que les imprimés aztecs font un malheur en ce moment par ici pour quiconque s’habille hors de chez American Eagle ou Old Navy. J’ai failli moi-même céder en embarquant une jupe-bandeau dans ces imprimés, avant de me rétracter. Comme d’habitude, j’ai observé les fashionistas qui sortaient des cabines d’essayage pour voir à quoi ressemblaient leurs potentiels achats dans le miroir..Et comme d’habitude, elles délaissaient généralement ce qu’il y avait de plus trendy dans la boutique, pour aller chercher des leggings à rayures bariolées ou des crop tops bleu électrique avec inscrit grossièrement en noir sur le devant ” HOT “. *je secoue ma tête très fort de gauche à droite*.
Après avoir passé près d’une heure et demie dans le magasin sans nous en rendre compte, on sort afin d’aller dîner. Ah..que serait un quartier chinois dans une métropole sans ses restaurants asiatiques…et ses vendeurs (ici pour la plupart ouest-africains) de contrefaçons ?
Maintenant je comprends pourquoi la moitié des filles de Harlem a un damier Speedy signé “Lou Voutton” *prononciation locale