Le SMIC peut être augmenté de manières différentes. Premièrement, le point de départ du calcul du SMIC consiste à calculer de combien le salaire minimum a encore augmenté chaque année. En effet, l’inflation est l’un des deux paramètres pris en compte lors du calcul des nouvelles valeurs. L’autre paramètre pris en compte est le pouvoir d’achat que les travailleurs et les employés ont gagné au fil du temps.
Comment articuler la hausse en série de SMIC avec les minima conventionnels stagnant ?
Le SMIC est le salaire minimum légal pour tous les salariés en dessous duquel un salarié majeur ne peut être rémunéré. Actuellement,
le SMIC est supérieur de 2,01 % aux minima conventionnels. De ce fait, tous les employeurs doivent faire face à une inflation galopante et à son effet mécanique sur
le SMIC. Afin d’indemniser adéquatement leur travailleur, les employeurs doivent tenir compte de la classification qu’ils ont attribuée à l’origine. Par ailleurs, ce processus implique de distinguer deux scénarios qui sont concrets. Si l’indemnisation d’un travailleur tombe en dessous du salaire minimum conventionnel, en raison d’une revalorisation du salaire minimum, les employeurs doivent combler la différence. Dans le cas où le salaire d’un employé dépasse le salaire minimum, toute augmentation n’impacte pas son salaire malgré le fait que le salaire minimum augmente. En effet, toute différence entre son salaire et le salaire minimum ne peut être modifiée. De plus, l’indexation sur le salaire minimum est aussi interdite.
Les minima conventionnels dans les négociations de branches professionnelles
De nombreuses branches de l’industrie des services ont négocié des accords pour augmenter les salaires au-delà du salaire minimum. Un exemple en est l’industrie du nettoyage, qui a conclu un nouveau contrat avec ses employeurs en mai. Ce contrat a augmenté les salaires au-delà du salaire minimum alors en vigueur. La situation est plus compliquée qu’on ne le croyait au départ. Par exemple, d’autres secteurs que la coiffure ont des accords salariaux qui compliquent la situation. Une convention collective a officialisé les salaires des coiffeurs. La grille salariale actuelle a été créée après une précédente augmentation du salaire minimum. Cela signifie que deux des 12 niveaux de la grille salariale ne sont plus en vigueur. Puisque les secteurs professionnels doivent périodiquement négocier les salaires, cela ne signifie pas qu’ils doivent s’entendre sur un accord. Au lieu de cela, le gouvernement a l’intention d’accélérer les négociations en regroupant les branches récalcitrantes en une seule. Cela passe ainsi par une loi sur un pouvoir d’achat qui fusionne les branches réfractaires aux négociations salariales.
Budgéter les éventuelles augmentations et réformer un système de rémunération
Aussi vague que puisse être une prévision, vous pouvez vous préparer à l’inflation des prix à venir. Vous devez budgétiser les augmentations anticipées du salaire minimum. Dans ce cas, les calculs indiquent que l’augmentation de SMIC tous les trois mois dépassera 2 %. Les gens comptent sur le salaire minimum pour les indemniser. Cela signifie que les salaires changent chaque fois que le salaire minimum augmente. Il est également logique que les systèmes de rémunération s’ajustent en fonction de l’ampleur des augmentations salariales. Ainsi, tous les travailleurs conservent le même pouvoir d’achat lorsque le salaire minimum augmente. Par conséquent, le coût d’une augmentation significative du salaire minimum peut affecter négativement la santé financière d’une entreprise. Par ailleurs, la masse salariale de l’entreprise peut être impactée négativement par la loi sur un pouvoir d’achat proposée par le gouvernement. C’est particulièrement vrai pour les entreprises des secteurs déjà touchés par des crises géopolitiques. De plus, les propositions du gouvernement en matière de pouvoir d’achat sont également insuffisantes pour aider les petites entreprises à faire face à l’augmentation des dépenses.